lundi 12 novembre 2012

Le mariage au Japon...


Pas facile de parler du mariage au Japon, tant il est différent du notre. N'ayant assisté que de loin à cette cérémonie (lors d'un voyage en 2008 et non en tant qu'invitée), j'ai été contrainte d'aller glaner des informations sur le net en plus des indications de mon professeur de japonais...
J'pense qu'il est beaucoup plus solennel et que l'originalité ou les initiatives ne sont que peu permises.
Même s'il a beaucoup changé avec le temps, le mariage reste un dogme sacré répondant à de nombreux principes et à des règles strictes.

Le mariage au Japon, c'est modernisé et a beaucoup évolué au cours des siècle. 
A l'origine, le mariage (kekkon), avait surtout pour but de sceller l'entente de deux famille (stratégie militaire, intérêt pécuniaire, ...) par la naissance d'un enfant mâle. 
Ce n'est que sous l'ère d'Edo (1603 à 1868) que les formalités administratives et l’enregistrement en mairie du mariage deviennent obligatoire.
L'amour, ne faisait absolument pas partie des principes pris en compte pour que le mariage soit prononcé, ce qui entraîna de nombreux double suicides (jôshi).

Aujourd'hui, les japonais s'unissent le plus souvent par amour même si la pratique des mariages arrangés par les parents demeure. Arrangé ou non, le mariage doit toutefois se faire entre personnes du même rang social (même si cela n'a rien de formelle...), des enquêtes peuvent même être réalisées afin de savoir si la belle-famille ou les futurs époux sont bien ce qu'ils disent être (descendance, situation professionnelle ...). Les japonais trouvent le plus souvent l’amour sur leur lieu de travail ou dans leur environnement professionnel ou par le biais de connaissances.

De nombreux aléas rentrent en compte lors d'un mariage : les horoscope des futurs époux sont étudiés afin de savoir s'ils sont ou non compatibles, mais cet horoscope permet aussi de fixer la date du mariage en déterminant la date la plus favorable. Le plus souvent les mariage ont lieux en automne.

Une japonaise peut se marier à partir de l'âge de 16 ans quand l'homme devra attendre ses 18 ans. La majorité au Japon est fixée à 20 ans, ce qui oblige les jeunes mariés désireux de se marier précocement à demander l’autorisation de leurs parents. Le mariage vaut alors émancipation.

Le couple par tradition choisi le nom du mari. Le mariage homosexuel et la bigamie sont interdits.

Les fiançailles au Japon, sont un acte très important, légal et symbolique. C'est le moment où les deux familles vont se rencontrer pour la première fois. Ce dîner, très formel, permet de faire connaissance, de fixer la date du mariage et d'échanger les cadeaux (9 objets) : un coquillage, de l'argent, de la bonite, de la sèche, du konbu (algue), du chanvre, un éventail, encore de l'argent, un tonneau de sake, le tout soigneusement emballé dans du papier de riz. Ces fiançailles peuvent donner lieux à versement de dommage et intérêts si elles sont rompues.

Le mariage officiel ne constitue qu'une démarche administrative. Un simple document est enregistré, mentionnant la volonté des époux de se marier et leur cachet (hanko). Ils n'ont même pas besoin d'être présents.

La cérémonie du mariage peut se dérouler selon trois rites religieux différents : shintô, bouddhiste ou chrétien.

Le mariage shintô se déroule le plus souvent dans un sanctuaire. La mariée revêt un kimono blanc (shiro-muku), symbolisant sa pureté, l'obéissance à son mari et sa promesse de s'adapter à sa belle-famille). Sur la tête elle porte une coiffe blanche (tsuno-kakushi) sensée cacher ses cornes de démons, la femme japonaise étant par essence mauvaise (colérique, jalouse,...). Le marié, revêt une veste (montsuki) et une sorte de jupe culotte (hakama), postées au dessus du kimono.
Seules la famille proche assiste à la cérémonie. Purification, serments, éventuellement échange des alliances, offrande aux esprits (kami), le sake a une place importante, il débute et clôture la cérémonie.
De nos jours, la cérémonie au sanctuaire est généralement précédée ou suivie d'une séance photo avant la réception.

(désolée pour la qualité des vidéos... C'étaient nos 1ère avec le tout nouveau caméscope et en plus ça poussait pas mal, parce que tout le monde voulait voir... Elles montrent quand même les mariés, et la solennité du moment)




Le mariage bouddhiste est très peu répandu. 

Le mariage chrétien est accessible même aux non chrétien. Il s'agit d'une bénédiction dans une église en présence d'un prêtre. Les jeunes mariés se promettent fid"lité devant témoins.

Vient ensuite la réception. Les invités regagne le banquet sans omettre de remettre à l'entrée une enveloppe (shûgibukuro) contenant l'argent donné aux époux en cadeaux de mariage. Cette enveloppe est entourée de rubans en papier, sa taille étant fonction de somme remise.
Pas de danse, de jeux ou de musiques à tue-tête, le mariage japonais est solennel. Un banquet chronométré (entre 2 et 4 heure), une musique d'ambiance, beaucoup de discours dans un profond silence, quelques chants, certains mot de peuvent pas être prononcés tel que couper, casser, séparer, ... (symbolisant le divorce).
A la fin de la réception les invités recevront tous un cadeau.
Le plus souvent cette réception à lieux le midi et sera suivi en soirée d'une fête moins emprunte de tradition où ne sont invités que les amis du couple.

Il existe aujourd'hui des "maisons de mariage" grands hôtels où tout à lieux sur place. Dans une salle prévue à cet effet aura lieux la cérémonie religieuse puis au même étage ou dans un étage supérieur se tiendra la réception dans une salle toute équipée.


De plus, certains mariés qui ne souhaitent pas suivre la tradition et son protocole, choisisse de changer de robe et de tenue à l'issue de la cérémonie et de s'habiller à l’occidentale.




Tout cela annonçant mon prochain post : nous avons reçu nos kokeshi, que nous avions commandé au Japon pour nos 5 ans de mariage... (mais ce sera pour demain).




















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